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Participation au Conseil des Entrepreneurs à Bordeaux en présence de Xavier NIEL

Entretien avec Xavier Niel, patron de Free, invité d'exception pour échanger avec des chefs d’entreprises locaux.

Maël Gohaud, étudiant en quatrième année à l'EFAP école de communication à Bordeaux, a eu l'opportunité de participer à cette conférence et d'interroger le chef d'entreprise à succès.

Certaines personnes ont un potentiel d'attractivité exceptionnel ; Xavier Niel en est la preuve. C'est à l'invitation de Virginie Calmels, adjointe au maire de Bordeaux et membre du Conseil d'administration de Free, que celui-ci a accepté de rencontrer le monde économique girondin. Plus de 1600 personnes se sont ainsi massé dans le Palais des Congrès pour découvrir la vision de cet entrepreneur hors du commun.

La conférence a commencé par un focus sur la personnalité et l'histoire du dirigeant au cours d'une discussion avec Virginie Calmels. « Visionnaire, manager de talent et simplicité », voici ce qui, selon elle, dépeint le mieux Xavier Niel. S'en suivent alors des questions autour du « modèle Free » ; qu'est-ce qui finalement permet à cette société d'être si « disruptive » ? On pourra en retenir un management ad hoc qui permet à la société d'atteindre 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires tout en conservant l'esprit créatif et novateur d'une start-up.

Cinq entrepreneurs ont ensuite pris la parole, Xavier Niel voulant cette conférence participative. C'est l'opportunité de découvrir l'orientation de pensée, la vision de ce dernier. « Comment faites-vous pour être disruptif ? » demande l'un d'eux. Pour Xavier Niel il faut connaître son marché avant tout, ce qui lui permet avec Free de proposer des produits compétitifs, de ne pas faire du « low-cost mais du low-price ». Un autre encore s'interroge : faut-il avoir une vision à vingt ans, ou plus encore ? Le dirigeant est formel : il navigue à vue, ne se fixe que des objectifs dans les cinq années à venir. Ces différents échanges sont d'ailleurs l'occasion pour lui d'être affirmatif avec le public : la facturation de la voix dans la téléphonie va finir par disparaître.

Cette prospective, Xavier Niel ne la conserve pas que pour le marché des télécommunications. En effet, il a pu délivrer sa conception d'une éducation qui fournit les cerveaux là où ils sont demandés, notamment le développement informatique. Co-créateur de l'école 42, Xavier Niel sélectionne et forme d'une manière originale ses étudiants : pas de diplôme exigé, une pédagogie inversée autour de projets de groupe, le tout pour une insertion a priori très satisfaisante, notamment à l'international.


L'international, voilà un sujet qui semble lui tenir à coeur. Il s'inscrit en faux par rapport au « french bashing », en particulier s'agissant de l'entrepreneuriat. Certes, les salaires de la Silicon Valley sont doublés, voire triplés, en comparaison à leurs équivalents français, mais « il n'y a qu'un seul cinéma ». S'il s'est par ailleurs prononcé en faveur d'une simplification du code du travail, c'est moins pour en exiger plus de flexibilité que pour appeler à une base assainie de ses normes trop complexes, tant pour les dirigeants que pour les salariés. Il assure même qu'il est plus simple de créer son entreprise à Bordeaux qu'en Californie, les mécanismes d'aide à la création étant bien plus favorables dans l'ancien continent.

Dans un dernier temps, la conférence a donné l'occasion à trois étudiants d'interroger cet homme qui a quitté l'école peu après le baccalauréat, abandonnant sa classe préparatoire. Parmi eux, j'ai eu l'opportunité de l'interroger sur un sujet de plus en plus prégnant : l'économie sociale et solidaire. Loin de dénigrer l'importance de ce secteur – Xavier Niel a d'ailleurs investi dans une dizaine d'entreprises de ce type – il déplore plutôt la catégorisation. Il lui semble en effet difficile de définir des contours précis permettant d'établir ce qui fait ou non partie de l'économie sociale et solidaire.

Il ressort finalement l'impression que Xavier Niel est une sorte de néo-positiviste, formidablement optimiste quant aux nouvelles technologies, ainsi qu'aux nouvelles initiatives sociales et économiques. Alors si Bordeaux est libre, si la France est libre, le maître-mot est simple : créons !

Maël Gohaud – Correspondant en 4e année de l'EFAP

 

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