Stage "Communication & Droit" au Tribunal de Grande Instance de Bordeaux
Rencontre avec Marie-Camille, étudiante en 4e année de l'EFAP en stage en colloration avec le Magistrat Délégué à la Communication du Procès "Bettencourt".
Bonjour Marie-Camille, tout d'abord parle nous un peu de toi :
Avant d'intégrer l'EFAP Bordeaux, j'ai décroché une licence en Droit à l'Université de Bordeaux. En me réorientant, je ne me doutais pas que mon premier stage en juridiction se déroulerait deux ans plus tard ! J'ai rejoint l'EFAP Bordeaux en troisième année. Cela fait donc seulement deux petites années que je baigne dans le milieu de la communication ! L'an dernier, j'ai effectué un stage au sein d'une radio hospitalière, Radio CHU, puis quelques missions de terrain pour Bordeaux Fête le Vin. Cette année, la liste est longue : d'abord j'ai participé à l'organisation du festival gastronomique Bordeaux S.O Good. Ensuite j'ai fait un peu de journalisme au sein du Nouveau Studio. Maintenant, me voilà au Tribunal de Grande Instance de Bordeaux. Trois stages dans trois domaines distincts, à savoir l'événementiel, le journalisme et les relations presse. J'aime mettre mon nez un peu partout,tout est tellement intéressant !
Tu es donc en stage au Tribunal de Grande Instance de Bordeaux. Raconte-nous comment se passe cette nouvelle immersion dans l'univers du Droit.
C'est absolument fan-tas-tique. On ne peut pas imaginer à quel point je suis heureuse de m'y trouver plongée à nouveau ! J'ai la chance de travailler dans le cadre du procès Bettencourt et c'est exceptionnel. Mais surtout, je me sens bien au tribunal, même si cela peut faire sourire. Je m'y rends le matin avec
un réel plaisir et je me sens comme chez moi dans mon bureau. On est loin des milieux purement communicants où les gens se tutoient et où les idées fusent dans tous les sens. Ça peut sembler moins enthousiasmant, mais ça colle davantage à mon tempérament, je me sens en confiance.
Comment s'est présentée cette belle opportunité ?
C'est un peu particulier. Je ne m'attendais pas du tout à bénéficier d'une telle proposition. C'est Marie Mahon, Responsable des Relations Entreprises, qui m'a contactée pour me parler d'une offre de stage, suite à une sollicitation du Magistrat Délégué à la Communication. Elle a estimé que mon profil correspondait parfaitement aux missions proposées. Pour être honnête, j'étais encore en stage à ce moment-là et cette offre m'a réellement posé un cas de conscience pour de multiples raisons. J'ai donc pris rendez-vous au tribunal, et l'entretien s'est bien passé. L'opportunité était tellement énorme que j'ai fini par accepter. Et je ne suis vraiment pas déçue !
Avec ton stage, tu es au coeur d'un procès très médiatisé, l'affaire « Bettencourt ». Qu'as-tu ressenti lorsqu'on t'a présenté ce dossier ?
C'est une affaire éminemment complexe ! Bien sûr j'en avais beaucoup entendu parler, mais seulement dans les grandes lignes. Comme tout le monde, je pense. Quand j'ai compris que j'allais travailler dans le cadre de ce procès, ma première réaction a été la peur. Comme je ne connais pas grand-chose en droit des affaires et que ma connaissance de ce dossier était très floue, j'étais angoissée à l'idée de ne pas tout comprendre, tout en étant ravie d'avoir été engagée. Finalement, les choses se sont faites toutes seules et je trouve tout cela absolument passionnant. Et ce n'est pas tous les jours que des personnalités vous serrent la main !
Quel est ton rôle dans cette affaire ?
Je suis chargée d'assister le Secrétaire Général du Parquet et son homologue du Siège dans la préparation et le suivi de l'affaire Bettencourt d'un point de vue relations presse. Pour être plus précise, j'ai commencé par traiter les accréditations presse en amont du procès. Le but était de recenser tous les journalistes et médias souhaitant assister aux débats, et leur fournir un badge pour qu'ils puissent accéder aux salles. J'ai donc préparé plus de deux cents badges ! Depuis que le procès a commencé, mes missions ont un peu changé : j'assiste à toutes les audiences, je prends des notes, je renseigne les journalistes s'ils ont des interrogations et je fais une revue de presse parjour. Mon but est de faire constamment le lien entre les journalistes et les Secrétaires Généraux, et de surveiller ce qui se dit dans les médias sur cette affaire.
Finalement tu renoues un peu avec tes premières amours. Prévois-tu de continuer ta carrière dans le domaine du Droit ?
J'ai quitté le Droit pour élargir mon horizon et me donner une chance de faire ce que j'aime : écrire et travailler dans la culture. Pour autant, je n'ai jamais regretté mes années de Droit. Cette discipline n'a pas bonne réputation auprès des étudiants mais elle est vraiment passionnante quand on prend le temps de s'y intéresser. De là à bouleverser mes plans d'avenir... Je ne sais pas. Il faudra y réfléchir.
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