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EFAP Alumni : Rédacteur en chef - VOnews / VOtv

Rencontre avec Olivier Zanetta, diplômé EFAP Promotion 1991, aujourd'hui rédacteur en chef VOtv/VOnews et journaliste pour Le Monde et Matin Plus.

Vous êtes sorti en 1991 de l'EFAP, quel as été votre parcours professionnel ensuite ?
J'ai commencé le journalisme en sortant de l'école, d'abord dans une radio locale où je réalisais des reportages et présentais les flashs info. Ensuite, je suis rentré à L'Echo-Régional, un hebdomadaire d'info locale en Ile-de-France où j'ai été successivement journaliste, rédacteur en chef et enfin directeur délégué avant de cofonder VOtv la télévision du Val-d'Oise avec Jean-François Dupaquier le patron de L'Echo-Régional et Christian Souffron, producteur audiovisuel.

Un parcours marqué par l'information locale, pourquoi ?
Une première expérience détermine souvent un parcours professionnel. L'info locale a été une révélation pour moi. C'est une école de journalisme au quotidien. A la différence des grands médias nationaux, vous travaillez sans dépêche AFP. Vous devez donc aller à la pêche à l'info, la vérifier, la recouper, la mettre en forme, la mettre en perspective. Et avec toutes les news collectées, il faut ensuite apprendre à hiérarchiser l'information. C'est très formateur pour un jeune journaliste d'autant que vous n'êtes pas cantonné à une rubrique. En charge d'une zone géographique, vous devez traiter aussi bien l'actualité politique, les faits divers que l'économie. Et vous êtes confronté au jugement des lecteurs qui vous croisent sur le terrain et vous joignent facilement au téléphone. L'info locale est l'essence du journalisme. Une bombe qui explose dans le centre de Bassora en Irak, c'est d'abord une info locale avant de devenir une info au retentissement international.

Votre parcours en info locale ne vous a pas empêché de travailler en presse nationale ?
Bien au contraire. Etant sur le terrain, je disposais souvent d'une info avant l'AFP. Cela m'a permis de proposer des papiers à des titres nationaux qui ayant appris à me faire confiance m'ont ensuite proposé de collaborer régulièrement. C'est ainsi que j'ai pu travailler cinq ans pour Libération, et aussi pour Les Echos ou encore Femme Actuelle. Et aujourd'hui j'écris pour le Monde et Matin Plus en tant que correspondant pour le Val-d'Oise. L'intérêt d'être journaliste local, c'est d'être un observateur privilégié des mouvements de fond de la société. Avant même que ces sujets deviennent des sujets nationaux, on a parlé sur VOtv des travailleurs pauvres ou de la vidéo-surveillance.

Vous avez également travaillé très tôt sur Internet ?
Dès 1997, j'ai proposé que l'on crée un site web pour l'hebdo local auquel je collaborais grâce aux premiers logiciels d'édition qui proposaient l'enregistrement de fichiers au format HTML. Ensuite, j'ai pigé pour les premières belles aventures du Net. J'ai animé la partie éditoriale du fournisseur d'accès Libertysurf puis j'ai réalisé des reportages vidéo sur les entrepreneurs de la Net économie pour CanalWeb, la première chaîne web. A la suite de ces expériences, j'ai monté une webtv préfiguration de ce qu'est VOtv aujourd'hui. Comme tous les journalistes, qui n'ont pas connu les débuts de l'imprimerie et ses premiers journaux, j'étais très excité par ce nouveau moyen de diffuser de l'information et je le suis toujours quand je vois comment l'augmentation des débits offre de nouvelles perspectives. A titre d'exemple, nous lançons avec VOnews un nouveau média grâce à Internet : l'affichage dynamique. Nous installons dans les lieux publics des téléviseurs reprenant nos infos en textes, images et vidéos... qui sont envoyés par Internet. De plus en plus, chacun souhaite être au plus près de l'info, savoir quelles sorties réaliser le prochain week-end, trouver une adresse de club de fitness. L'affichage dynamique dans un hall de mairie ou d'entreprise ou encore un centre commercial permet d'apporter ce service.

Actuellement vous êtes Rédacteur en chef VOtv (TELIF, NRJParis ) parlez nous de votre job ? VOtv c'est la télévision locale du Val-d'Oise, une chaîne créée en 2002 et visible à ce jour sur CanalSat, le câble et les bouquets ADSL. Une chaîne pour laquelle j'anime la rédaction, présente les JT et débats et réalise des reportages. Nous sollicitons du CSA une fréquence en TNT sur le Val-d'Oise. Au printemps 2008, nous travaillerons avec le groupe NRJ qui lance une chaîne à vocation régionale sur l'Ile-de-France. C'est une expérience unique. A ce jour, le CSA n'avait pas encore autorisé des télés locales à émettre sur une région donnée. Certes il y a les décrochages de France 3, mais là il s'agit d'une chaîne qui émettra 24 h/ 24 h. Un beau challenge d'autant que nous serons en concurrence avec d'autres projets retenus par le CSA.

 

Vous avez monté un blog tvlocales.fr présentez le nous
Les télévisions locales représentent un secteur d'activité de l'audiovisuel en plein développement. Le CSA multiplie les appels à candidature un peu partout en France. Nous sommes très en retard par rapport à nos voisins européens. On compte un millier de chaînes locales en Espagne contre moins de 150 en France. Ce chiffre va exploser dans notre pays. Avec 5 appels à candidatures lancés tous les mois par le CSA, ce secteur est en plein développement avec un fort potentiel d'emploi pour vos étudiants à la sortie de l'école. Autant dans le journalisme que dans les métiers de la communication. Le blog Tvlocales a pour objet de montrer ce que sont ces télévisions locales et ce qu'elles vont devenir avec l'arrivée de la TNT, donc l'intérêt de la pub et des grands groupes.

Pourquoi un tel intérêt pour les télévisions locales ?
On trouve dans les télévisions locales l'engouement d'Internet, l'esprit de création, c'est un champ nouveau à explorer. Les télévisions locales sont aussi une chance dans un pays où le paysage audiovisuel est très concentré. Une chance pour les téléspectateurs qui peuvent devenir acteur de leur chaîne. C'est un formidable bond en avant pour la démocratie que l'on ne mesure peut être pas encore. Les télés locales donnent la parole aux habitants, valorisent les associations et initiatives ; elles contribuent à tisser ce lien social dont on nous parle de plus en plus car il a tendance à s'effilocher.

Quels souvenirs gardez-vous de vos années EFAP ?
D'abord celui d'une grande liberté dans l'approche des différents métiers de la communication. C'est tout l'intérêt de cette école : pouvoir appréhender ce secteur à la fois en cours et en stages. J'ai ainsi pu tout essayer avant de finalement choisir de me lancer dans le journalisme ; j'ai fait des stages en relations publiques, relations presse, communication internet... C'était aussi très enrichissant car humainement c'est une école qui vous aide à sortir de votre coquille en vous obligeant à aller vers les autres.

Quels conseils donneriez-vous aux futurs diplômés ?
Laissez les a priori derrière vous. Essayer la pub, la com, la presse... pour savoir ce qui vous conviendrait le mieux. Mais laissez vous surprendre. Et ne négligez aucune expérience, chaque expérience vous sera un jour profitable. Apprenez à tisser un réseau, sans négliger aucun domaine, sortez aussi de la com'. Investissez-vous dans l'école, montez des associations, créez des événements, participez à ceux des autres écoles. Enrichissez-vous des autres et des expériences. A l'école tout est permis. Même les erreurs. Alors, bon courage et bonne chance. Et surtout prenez du plaisir, c'est la clef de tout !

 

 

 

 

 

 

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